Madame le Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et la Famille ;
Mesdames, Messieurs les Députés ;
Mesdames, Messieurs les membres du gouvernement ;
Mesdames Messieurs les Présidents des institutions de la République ;
Excellences, Mesdames Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Missions Diplomatiques et Consulaires Accrédités au Mali;
Monsieur le Gouverneur du District de Bamako ;
Monsieur le Maire de la commune III du District de Bamako ;
Monsieur le représentant de l’Unicef ;
Excellences, Mesdames Messieurs les Représentants des Organisations Nationales et Internationales de promotion et de défense des droits de l’homme au Mali ;
Chers Membres de la COMADE,
Mademoiselle/monsieur le président du Parlement national des enfants ;
Mes Chers enfants ;
Honorables invités ;
Mesdames, Messieurs
Permettez-moi d’abord au nom de la Coalition Malienne des Droits de l’Enfant, de présenter nos condoléances les plus attristées à la nation malienne et à toutes les familles endeuillées des forces armées et de sécurités suite au conflit armé dans notre pays.
Que leurs âmes reposent en paix. Amen et prompt rétablissement aux blessés.
Entrée en vigueur le 02 septembre 1990, conformément au paragraphe 1 de l'article 49, la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE) a été adoptée par la résolution 44/251 du 20 novembre 1989 à la quarante-quatrième session de l'Assemblée générale des Nations Unies, suite à la Déclaration des Droits de l’Enfant en 1959. Elle a été ratifiée par le Mali le 20 septembre 1990. Trente (30) ans d’existence, sans pour autant entrer en détail de son histoire, la Convention relative aux Droits de l’Enfant détient le record en termes de ratification des membres avec 196/197 pays.
Le thème national de ce trentième (30ème) anniversaire de la CDE : « Agir pour les droits de chaque enfant au Mali » est d’actualité et oblige à porter un regard sur le chemin parcouru, de valoriser les acquis, de répertorier les difficultés et de se préparer à relever les défis.
Notre pays s’est engagé dans l’article 116 de la constitution que toute Convention ratifiée est supra national. Un pas décisif pour enclencher l’harmonisation des textes et lois du pays aux normes de la Convention relative aux Droits de l’Enfant et à insuffler un changement progressif de comportement des communautés pour la création d’un environnement plus protecteur.
Les organisations de la société civile (ONG, associations, Coalitions), les partenaires techniques et financiers sont engagés à accompagner l’Etat à réaliser ses engagements et à jouer la veille citoyenne pour une meilleure application de la CDE au Mali.
1989 – 2019 : 30 ans de cheminement pour la promotion et la défense des droits de l’enfant
Merci à l’Etat pour les efforts réalisés.
Merci aux ONG, aux associations de la société civile et partenaires techniques et financiers pour la veille citoyenne pour une meilleure application de la Convention relative aux Droits de l’Enfant.
Des lois et traités ont été votés en faveurs des enfants. Une institution d’enfant a vu le jour. L’Etat se bat à se mettre à jour de son engagement à produire les 3ème, 4ème et 5ème rapports de mise en œuvre de la CDE et de ses protocoles devant le Comité des Droits de l’enfant des Nations Unies.
Des avancées significatives sont constatées en nombre de centres de santé et en sécurité sociale (AMO, RAMED, CANAM, l’ANAM, etc.).
Cependant, il reste des contrées à couvrir en aires de santé et de services à améliorer pour une meilleure promotion du droit à la vie, à la survie et au développement pour tous les enfants du Mali, particulièrement ceux en milieu rural ;
Au niveau de l’éducation, des milliers d’écoles et de crèches sont construites dans le pays, la multiplication des instituts de formation des maîtres (IFM) etc. sont des prouesses pour l’éducation des enfants.
Cependant, l’insécurité continue d’entraver la prestation de services sociaux de base. De nombreux établissements scolaires sont fermés (de 866 en mars à 920 en juin, dont 598 dans la seule région de Mopti, touchant jusqu’à 277.600 enfants). De plus en plus cette atteinte au droit à l’éducation des enfants s’étend dans les régions de Gao, Tombouctou, Mopti, Ségou et de Koulikoro. La situation est critique, elle interpelle tous les maliens et toutes les maliennes, à unir les efforts pour que les enfants aillent à l’école.
La Coalition Malienne des Droits de l’Enfant saisit l’occasion de la commémoration de la journée internationale des droits de l’Enfant pour demander au gouvernement à plus d’engagement pour finaliser certaines questions priorités entre autres :
- L’adoption de la Loi sur la Protection de l’Enfant qui doit remplacer le Code de protection de l’enfant pour une meilleure prise en charge des enfants, notamment ceux en dangers, en conflit avec la loi, ayant besoin de famille d’accueil, vivants avec un handicap ou enrôler forcés dans les forces ou groupes armés etc.
La loi sur la protection de l’Enfant est une garantie pour les enfants et un outil de travail protecteur pour les tribunaux pour enfants ;
- L’adoption de la loi sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) avec une attention particulière sur le mariage des enfants, l’excision, l’exploitation sexuelle des filles, sans oublier les abus /exploitation faites aux enfants à partir de l’Internet et sur les réseaux sociaux
Il est temps pour notre pays de disposer de ligne téléphonique de secours aux enfants victimes violences ;
- La formalisation de l’accès à l’emploi domestique des filles et garçons de 15 ans et plus pour lutter contre les pires formes de travail des enfants dans toutes ces dimensions ;
- L’initiation d’une étude exhaustive sur le phénomène des enfants en situation de rue (filles et garçons) pour qu’à « chaque enfant en situation de rue, un avenir ». Dans la dynamique de l’engagement de notre pays à prendre des initiatives pour renforcer la réinsertion socioéconomique des enfants de la rue lors de l’examen périodique universel en 2018 ;
- L’engagement du gouvernement à participer à la prise en charge des enfants en situation difficile vivant en Institutions Privées d’Accueil et de Placement pour Enfants (IPAPE) et les Institutions Privées d’Accueil, d’Ecoute, d’Orientation et ou d’Hébergement pour Enfants (IPAEOHE).
- La mise en place de stratégie pour éradiquer des artères de Bamako le phénomène d’exploitation des bébés, des enfants de moins de 6 ans à des fins économiques par des adultes. Ces enfants sont drainés très tôt le matin dans les rues, sans avoir le temps de sommeil nécessaire pour leur âge, privés d’aller à l’école. sont obligés de mendier, ou sont utilisés comme fonds de marchandise pour mendier. C’est humain !
Madame le Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille,
Monsieur le Ministre de l’Action Sociale,
Messieurs les maires des six communes de Bamako,
Monsieur le représentant de l’Unicef,
Chers partenaires techniques et financier de la protection de l’enfant,
Chers responsables des organisations nationales et Internationales,
Chers leaders religieux, chers membres de la RECOTRRADE,
Mes chers enfants du parlement national, c’est un cri de cœur de la Coalition Malienne des Droits de l’Enfant pour ces enfants sans voix :
Cette situation doit changer !
Mes chers enfants du parlement national, chers enfants du Mali, « debout pour vos droits, l’avenir vous attend » l’application effective de la Convention relative des Droits de l’Enfant ne pourra se faire sans votre ‘’participation’’.
Vive les enfants !
Vive le Mali !
Je vous remercie.
Le Président de la COMADE
Antoine AKPLOGAN
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